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Campagne du Soldat Alphonse DEMARTY

338éme Régiment d'Infanterie





Alphonse DEMARTY, est appelé au service le 9 janvier 1916 et rejoint le 338ème Régiment d'Infanterie.


Au début de 1916, le 338éme occupe le secteur qu'il avait déjà tenu à la même époque de l'année précédente, c'est à dire le secteur de Rocroy-Fouquescourt.

Le 14 juin 1916, le régiment est constitué à 3 bataillons par l'adjonction d'un bataillon du 263éme. Le 15 juin, le régiment se rend dans la région de Guerbigny et relève au nord de l'Avre un bataillon du 288éme et un groupe de cavaliers.

Le 30 juin, les Allemands renouvellent leur tentative, mais ils sont complètement repoussés et laissent deux morts sur les parapets. En août, le 338éme occupe le secteur de Maurecourt.

Après une période d'instruction aux environs du camp de Crèvecœur, le régiment est enlevé en camions automobiles le 19 octobre et transporté à Harbonnières ; il relève des éléments de la 49éme brigade le 26 octobre.

L'attaque d'Ablaincourt a lieu le 7 novembre ; malgré le mauvais temps elle réussit. Étant en réserve, le régiment a peu souffert ; il relève le 278éme sur le nouveau front devant Pressoire et le bois Kralz.



Combat de Pressoire.


La réaction de l'ennemi se fait de plus en plus sentir par l'intensité croissante des feux de son artillerie. Le 15 novembre, après une violente préparation d'artillerie, les Allemands attaquent sur le Pressoire et le bois de Kralz ; ils réussissent à s'infiltrer dans le village, le combat devient acharné.

Les éléments en réserve du 6éme bataillon contre-attaquent dans la direction de Pressoire, mais ils sont décimés par le feu de l'artillerie ennemie. Ils réussissent néanmoins à rejoindre la 13éme compagnie qui est en soutien au carrefour ouest du village.

La 17éme compagnie fait des prodiges de valeur pour rétablir la situation au sud. Une section de la 19éme compagnie charge à la baïonnette et refoule les assaillants. De tous côtés s'engagent des combats à la grenade qui réussissent à faciliter la tâche des unités fraîches qui arrivent pour contre-attaquer. L'action reprend à vingt-trois heures et quatre heures après la situation est complètement rétablie.

Les pertes de la journée furent lourdes pour le 338éme qui venait encore une fois de faire preuve de sa valeur et de sa ténacité.

A la fin de 1916, le régiment se trouve dans le secteur de Guerbigny.

Pendant le recul allemand, en mars 1917, le 338éme, quoique en réserve, prend une part active à la poursuite. Le 19, le régiment entre dans Roye délivré, au milieu de l'enthousiasme indescriptible des habitants.

Le recul allemand continue, le 338éme se rend à Villette où il est employé à la réfection des voies de communication, au milieu d'un paysage désolé où partout éclatent les signes de la sauvagerie allemande. Villages brûlés, tous les arbres sciés à 0m80 du sol, etc...

Pendant le mois d'avril, le 338éme, chargé d'assurer la surveillance de la région côtière, se trouve à l'ouest de Dunkerque. Revenu à l'intérieur au début du mois de mai, le régiment entre en ligne les 3 et 14 mai dans la région de Soissons et se met immédiatement en devoir d'organiser le terrain récemment enlevé aux Allemands.



Moulin de Laffaux.


Le 16 mai, à quatre heures, les Allemands ont déclenché une attaque vigoureuse sur tout le front de la division qui a eu pour résultat la perte de notre ligne avancée. Les contre-attaques s'organisent : le 4éme bataillon doit pousser énergiquement sur le moulin de Laffaux, le 5éme bataillon doit attaquer dans la direction sud-nord.

Les unités s'élancent à 12 h.15 ; la résistance de l'ennemi rend la progression très dure. A 15 h.30, une section de la 17éme compagnie parvient à réoccuper le moulin de Laffaux dont l'ennemi ne réussit pas à la déloger.

Nos pertes sont sensibles, le régiment a fourni un effort qui lui fait honneur.





vauxaillon - Mont des singes.


Le 15 juin 1917, le 338éme entre en ligne dans le secteur de Vauxaillon. Sur un terrain très accidenté, il occupe la fameuse ligne Hindenburg que les Allemands ne se consolent pas d'avoir perdue. Aussi renouvellent-ils fréquemment de puissantes attaques dans le but de la réoccuper.

C'est ainsi que le 20 juin à 3 h.50, après un violent bombardement, accompagné de jets de liquides enflammés, ils attaquent le 278éme et lui enlèvent sa première ligne. Le 338éme contre-attaque. Le 21 juin, à 6 h.50, après une demi-heure de préparation d'artillerie, un peloton de la 17éme compagnie et un peloton de la 18éme compagnie et toutes les fractions disponibles du 4éme bataillon se lancent à l'attaque.<:p>

A 10 heures, la situation est complètement rétablie. Le 6éme bataillon a également pris part à l'opération, mais des pertes sérieuses ont été subies. Sept officiers sont tués.

Après une période de repos, le 338éme entre en ligne au mois d'avril dans la région de Saint-Quentin. Au mois d'octobre, il se trouve dans la région Chantilly – Creil ; à la fin de 1917, le 338éme se trouve en ligne dans la région Vandeuil – Travecy.

Après avoir été relevé par les Anglais, le 338éme se trouve en réserve lorsque, le 22 mars, la D. I. reçoit l'ordre d'étayer l'armée britannique et de retarder la progression de l'ennemi dans la région Beaulieu – Frétoy – La Panneterie. Le 25 mars à sept heures, les Allemands se sont infiltrés dans le bois de l'Hôpital et le 6éme bataillon, envoyé aussitôt, rétablit la situation.

C'est à ce moment que se produit le fait suivant qui montre la déloyauté allemande. La 19éme compagnie allait occuper la ferme Lauverel ; elle aperçoit aux abords de cette ferme un détachement de soldats anglais et continue d'avancer sans précautions. Mais ces Anglais étaient des Allemands déguisés, 32 hommes de cette compagnie seulement purent s'échapper. Cependant, le combat devient de plus en plus violent, le régiment se défend pied à pied, faisant coûter cher à l'ennemi chaque pouce de terrain, les hommes luttent avec une énergie farouche et le repli ne commence qu'à dix-huit heures, lorsque l'ordre en est donné.

Après avoir tenu un secteur dans la région de Saint-Dié, le régiment est enlevé en chemin de fer à Bruyères pour débarquer dans la forêt de Villers-Cotterets, le 20 juillet.

Fère en Tardenois.


Le 27 juillet, les mouvements des bataillons du 338éme sur Fère-en-Tardenois se font lentement à travers bois sur des pistes détrempées. L'attaque de la ville est menée par le 4éme bataillon et le 6émebataillon.

Au point du jour, au moment où les premiers éléments atteignent l'Ourcq, les mitrailleuses ennemies ouvrent un feu nourri. Le 6éme bataillon réussit cependant à atteindre les lisières. A dix heures, l'attaque appuyée par l'artillerie redouble de vigueur. Les 13éme et 14éme compagnies passent l'Ourcq, se précipitent sur l'ennemi et font immédiatement 30 prisonniers.

La progression lente, mais tenace, continue jusqu'à la nuit ; reprise le lendemain, elle se traduit par un brillant succès. 90 prisonniers, 3 officiers, 12 mitrailleuses, un canon et un important matériel sont capturés. Le 338éme venait de mériter une citation à l'ordre de l'armée.





DEMARTY Alphonse décède le 28 juillet 1918 à Fère en Tardenois (Aisne).


Il est cié à l'ordre du Régiment.

Il a été pendant les combats des journées du 25 et 26 mars 1918 un exemple pour ses camarades.

Croix de Guerre.

Médaille militaire à titre posthume.